Une soirée toute en noblesse
Portique de Mulhouse Haute-Alsace
Les agapes du portique du premier jeudi de février 2022 ont été bien suivis et avaient débutées par un petit événement. Ce soir-là Karin Hoegy, née le 3 février, fêtait les soixante ans de ses 20 en offrant l'apéritif. Reçue dans la compagnie en 1985 elle est la joyeuse, heureuse et assidue doyenne du portique. Sous les applaudissements de ses chers compagnons elle pu souffler les bougies présentés par le serveur. La soirée pouvait commencer.
Avec une satisfaction non dissimulée, Claude, le major-prime indiqua qu'avec la levée de certaines restrictions, " l'avenir du portique s'éclaircissait puisque nous pouvons désormais envisager un programme ". Il rappela que la mandature va se réunir imminemment mais d'ores et déjà il pria les compagnons de visser dans leur agenda la frairie magistrale des 11 et 12 juin à Voegtlinshoffen. Il rappela la " très belle montée vers Saint-Antoine mi-janvier à Uffholtz avec Gilles Reithinger le nouvel évêque auxiliaire de Strasbourg. Nous avons pu porter les pains devant l'autel et les donner aux fidèles. Une tradition que nous maintenons dans le portique. Le repas en commun dans la petite salle des vignerons était fort sympathique et nous avons pu nouer de nouvelles amitiés grâce au nombre restreint de convives ".
Il pu accueillir Marc Glotz, vice-président de la Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, invité à venir présenter " la noblesse alsacienne au XIXe siècle ". Durant deux heures, Marc Glotz a pu captiver les compagnons en évoquant la vie de ces familles de la noblesse en Alsace " pratiquement toutes liées entre elles par les mariages et vivant dans leurs châteaux pour ainsi dire dans un triangle au centre de l'Alsace près de Barr ". Son travail qui a fait l'objet d'un épais ouvrage, a pu se concrétiser grâce à une correspondance de 94 lettres envoyées par les ancêtres du baron de Hirtzbach. L'historien n'a pas seulement cité les noms des familles, les d'Andlau, de Reinach, Müllenheim, de Coehorn, Waldner de Freundstein, de Pourtalès ou encore de Dietrich ou la baronne d'Oberkirch, il a illustré son propos par des photos des familles et en lisant des extraits des lettres échangées écrite " par des femmes qui savaient écrire avec talent, et des proses qui paraissent aujourd'hui surannées, qui savaient décrire leur mode de vie, les malheurs de leur chien, les jardins des châteaux et leur immensité, leurs voyages, leurs mariages, la vie mondaine ou critiquer les bourgeois même venus dans leur propre famille dont on n'arrivait pas à leur dire 'cousine' par exemple ". Les compagnons pouvaient souvent se représenter les châteaux comme on les connait aujourd'hui encore, tel celui d'Ollwiller acquis récemment par les propriétaires de l'Europa Park en Allemagne.
Le major-prime pouvait conclure la soirée en offrant à l'auteur des sagas familiales, des bouteilles de vins d'Alsace. Le dignitaire Michel pu faire chanter le chant des Allobroges par les compagnons clôturant ainsi une très belle soirée.