herboristerieLes compagnons s'initient à l'herbe

Portique de Mulhouse Haute-Alsace

L'herboriste amateur Edmond Herold était l'invité des agapes de février à Mulhouse au Canon d'Or. Il a su passionner son auditoire si fort que, très tard, nous avons failli devoir mettre la clef sous le pot de fleurs, car l'aubergiste souhaitait fermer. C'est dire que l'intervenant a su tenir en haleine les compagnons qui, pour la plupart, ne s'imaginaient pas que l'herboristerie fût si diversifiée. Edmond Herold a choisi de présenter le sujet sous l'angle de ceux qui ont travaillé et qui ont marqué l'herboristerie dans le monde et en France en particulier. Avec ce regret que le diplôme d'herboriste n'est plus délivré en France depuis le régime de Vichy.

"Évidemment, les laboratoires pharmaceutiques n'ont aucun intérêt à voir raviver ce diplôme. Du coup les herboristes qui possédaient une officine ont désormais disparus". Pour ainsi dire : on supprime le diplôme jusqu'à mort s'en suive ! Resté dans la sphère européenne, l'herboriste a évoqué Paracelse, Hildegard von Bingen, l'abbé Künzle, Edward Bach ou encore Carl von Linné et Maurice Mésségué. "Chaque plante a ses vertus et dans la mythologie antique, plantes et magies étaient mélangés". Et il en est venu à Esculape qui "rappelle le dompte-venin et autour de son bâton, nous voyons une couleuvre inoffensive qui est devenu le caducée des médecins". Il a évoqué les filles Hygie et Panacée et bien entendu la déesse Demeter, ou encore Veleda, et, il fallait s'y attendre, Noé dans la bible qui voit une colombe avec un rameau d'olivier. Il a illustré son propos par des images et a terminé son exposé par la photo d'une grenade qui évoque, comme chacun le sait, la divine beauté des femmes dans le cantique des cantiques.

Le major-prime Claude Schneider a rappelé la fête de saint Antoine à Uffholtz où les compagnons ont porté les pains et la frairie magistrale de fin mars qui évoquera, elle aussi, les bienfaits d'une plante en particulier : le raisin.