Le meunier ne dort pas
Portique de Mulhouse Haute-Alsace
Pour conclure la saison des moissons, le portique de Mulhouse a accueilli le 3 novembre un spécialiste des moulins d'Alsace. Claude, le major-prime eut le plaisir de présenter Guy Meyer, l'auteur de plusieurs ouvrages sur les moulins, notamment ceux de la région du Sundgau.
L'ancien professeur Guy Meyer s'est réjoui d'être "devant une assemblée liée uniquement par l'amitié et qui a le désir de s'ouvrir aux valeurs du terroir, à l'histoire et à la culture". Sur le thème des moulins, il a pu assurer qu'il y a profusion d'archives, alors que les moulins sont un patrimoine méconnu, puisque très souvent il n'en reste rien, parfois un vestige d'un bâtiment transformé. "Nous parlons évidemment des moulins hydrauliques, puisque l'Alsace n'a pas de vents réguliers et donc il n'y a pas de moulins à vent". Les historiens ont dénombré 1650 moulins à l'apogée du XVIIe, et les archives recèlent de procès pour les voies d'eau, leur détournement, les coupes de bois, les droits ou les meuniers qui seraient des voleurs.
Le moulin à grain est à la base de la nourriture mais c'est aussi lui qui a contribué à la prospérité de la région et permis la constructions des églises, des châteaux, des cathédrales. D'ailleurs, la plus ancienne représentation d'un moulin en Europe est le dessin contenu dans le célébrissime Hortus deliciarum ouvrage rédigé au XIIe siècle sous la direction de Herrade Hohenbourg au Mont Sainte-Odile en Alsace. Il a rappelé que l'aventure de la marque Peugeot a commencée dans un moulin. Aux nombreuses questions le conférencier a pu apporter des réponses, telles sur les pierres utilisées, sur la spiritualité des moulins donnant le pain, les anecdotes, la littérature, les peintures ou encore les chansons avec le fameux " meunier, tu dors, ton moulin va trop vite".
Le major-prime a pu présenter l'Opinel du Sarto et rappeler l'assemblée générale du portique en décembre. Enfin, Monique et Tharcise, vexillaire, ont évoqués leur voyage en Irak la semaine passée. Ils ont pu voir sur place à Karamless la vigne plantée par le diocèse chaldéen de Mossoul avec l'aide de Caritas Alsace, des viticulteurs Alsaciens et du portique mulhousien du Sarto.