Deux reines pour le tirage des rois

Portique de Mulhouse Haute-Alsace

La première sartorie de 2023 a été repoussée au deuxième jeudi du mois, le 12 janvier, pour bénéficier de l'accueil du personnel du restaurant "Au Canon d'or". L'intervenant qui devait parler des loups étant retenu dans son lit à cause d'une mauvaise grippe, c'est notre ami Jean-Michel Eblé qui a accepté d'animer la soirée avec ses chansons. C'était une jolie réussite. Après le repas, la traditionnelle galette des rois a été partagée par les commensaux et chacun scrutait le visage de son voisin pour y détecter les prémices de l'heureuse fève. Il fallait tout de même faire gaffe pour ne pas mordre à pleine dent dans la galette, au risque, éventuel, de se casser une dent ce qui aurait eu le malheur de devoir se faire une couronne. C'est le serveur Angelo, un ange innocent, qui a distribué les parts, au hasard. Au terme d'une attente quasi insoutenable ce sont Claudine Varnery et Marie-France Sutter qui ont été couronnées sous les acclamations de leurs sujets !

Jean-Michel Eblé a offert un récital de chansons écrites lors de ses voyages en Afrique, telle celle de la fillette Ifemelou avec des anecdotes qui étaient pour les compagnons de vraies parties de plaisir et de bonheur. Ainsi, a t-il pu voir là-bas que La Vache qui rit est-elle aussi jurassienne qu'africaine ou encore le cube de 4 gr bouillon Maggi. Il chantait ce temps où l'on "pouvait traverser l'Afrique en vélo" et quand "la pluie avait parlé comme dans un bréviaire". Il a rapporté ces proverbes ou aphorismes africains qui s'évoquent au coin du bon sens : L'ombre du zèbre n'a pas de rayures ! Une rivière garde son nom même à sec. Ou encore celui : le grain de maïs a toujours tord devant la poule. Ou celui de la tortue : si vous voyez une tortue sur un mur, c'est que quelqu'un la posée là. Et celui du homard : il est confiant de l'eau où il vit alors que c'est la même eau qui va le cuire. Chez nous nous disons que le cochon mange ce qu'on lui donne, ne sachant pas qu'il sera mangé par les mêmes. Ou ce dernier pour la route qui aurait été dit par un journaliste à la télé : Qui mange une noix de coco, fait confiance à son anus. C'était probablement son annus horibilis à lui.

Avant de conclure par le chant des Allobroges, le major-prime Claude a annoncé les prochains rendez-vous et rassuré ses compagnons sur le dénouement plutôt favorable du mécompte de la frairie magistrale.