Anthropocène : les vilains maux pour notre planète

Portique de Mulhouse Haute-Alsace

Le soir de la chandeleur, ce jour précis où l'on éteint la chandelle, le portique a reçu lors de sa sartorie mensuelle Pierre Fluck, professeur émérite de l'Université de Haute-Alsace venu parler de l'anthropocène. Un mot à l'origine de nombreux maux de notre planète. Cependant le géologue Pierre Fluck avec humour et pédagogie a réussi à faire comprendre que "nous sommes tous des agents de l'anthropocène et que nos activités quotidiennes entretiennent cette situation". Il s'agit de comprendre le mot qui signifie "l'empreinte durable laissée par l'homme sur la planète. Et de suite il convient de se poser la question : Faut-il y croire ?". Le membre de l'Institut universitaire de France, spécialiste de la partie profonde du manteau terrestre et minéralogiste, a réussi à ne pas nous empêcher de dîner. Il est utile d'analyser "les Bodenschätze" déjà observés par le naturaliste Buffon en 1778. La terre est vivante par les éruptions, les ouragans, les marées, les coulées de terre, les glissements de rochers, l'érosion et c'est ainsi que la définit Paul Josef Crutzen en 1995. On parle ainsi de "la 8e colline de Rome" qui est un amoncellement de tessons d'amphores.

Spécialisé aussi dans les mines, Pierre Fluck, a relevé des "citées ouvrières dès 1524 dans les mines de Sainte-Marie-aux-Mines". Il a donné la chaire de poule en affirmant que "le gaz a effet de serre actuel est 170 fois plus élevé qu'en 1850".
Intarissable sur tous ces sujets Pierre Fluck a su captiver son auditoire de même que des convives du restaurant qui écoutaient d'une demi-oreille ! Il fallait passer au dessert, toujours bien présenté, pour faire oublier notre empreinte durable. Le major-prime lui a offert des bouteilles de vins d'Alsace pour le remercier de son intervention si remarquable. Le restaurant étant archi-complet il convenait de chanter les Allobroges en sourdine. Les compagnons auront le mois prochain une causerie sur le déboisement de l'Amazonie. Suite, donc.