Sous la robe de l'avocat
Portique de Mulhouse Haute-Alsace
Après les chemins de montagne cet été, les compagnons ont pris pour la rentrée des sartories mensuelles, les chemins du droit. Le portique a invité le jeudi 1er septembre Maître Marie-Laure Schott-Riesemann, avocate à Mulhouse et ancienne bâtonnière de l'Ordre.
Pour ouvrir les agapes, les compagnons Monique et Tharcise ont apporté des raisins issues de leurs vignes que les compagnons ont pu savourer avec gourmandise en croquant les baies. Le vexillaire a évoqué brièvement l'ouverture du ban des vendanges dès le 25 août pour les raisins destinés au crémant d'Alsace. Sous un soleil écrasant !
Le major-prime Claude a présenté Maître Schott qui a été la première femme bâtonnière à Mulhouse en 1992 et la première à avoir été élue à deux reprises à cette fonction par ses 220 confrères du barreau de la deuxième ville du Haut-Rhin.
Marie-Laure Schott avec son sourire et son affabilité naturelle a ainsi pu présenter la fonction d'avocat, la formation, la déontologie, les règles du droits, la fonction du bâtonnier, le conseil de l'Ordre, l'Ordre, les avantages de certaines procédures du droit local très en avance sur le droit "de l'Intérieur" comme il est dit en Alsace, la Caisse des règlements pécuniaires des avocats ou encore les relations avec les administrations judiciaires ou de gendarmerie.
Sa belle éloquence et son humour ont touché le cœur les compagnons. Elle évoqua quelques uns de ses combats féministes, celui de la formation des jeunes avocats, son opposition viscérale des injustices "dire ce que je pense, m'a coûté cher, souvent", son respect des personnes "je suis pour la rencontre des personnes, mais pas par écrans interposés", sa propension des dix commandements "qui permettraient de bien vivre ensemble et qui sont d'application faciles", enfin son goût pour le travail, le travail bien fait et faire ce qui lui est plaisant "je peux manger à Illhaeusern et sortir du fumier à la ferme" (*) et surtout "être en accord avec soi-même". Parlant sans note, voire sans reprendre sa respiration, elle a captivé son auditoire avec simplicité et parfois, pour bien se faire comprendre, a usé de locutions en alsacien que nombre de compagnons ont pu répéter ou apprécier. Les questions étaient nombreuses et sans se départir du langage vrai et du sourire, elle a répondu avec précision. La soirée avançait à grands pas. Le major-prime lui a offert du vin d'Alsace pour lui exprimer la gratitude du portique pour cette soirée qu'elle a su rendre si chaleureuse, avant de chanter les Allobroges sous la direction du dignitaire-chef de chœur Michel. Nous étions les derniers clients et Marie-Laure la toute aussi souriante patronne du "Canon d'or", pu enfin fermer son établissement !
(*) Illhaeusern est connue par "L'Auberge de l'Ill". La famille de Marie-Laure Schott exploite un élevage de bovins et un domaine viticole.