Visite des musées de la Résistance et de la Déportation de l’Ain et de la soierie aux Etablissements BONNET

Portique du Haut-Jura Bugey

La sortie du 22 juillet a ravi les vingt-six compagnons et amis réunis autour de Guy Berrod notre Major Prime. Le grand argentier Michel Grégoire et son épouse Chantal notre ambassadrice s’étaient joints à nous.

La visite du musée de la Résistance et de la Déportation de l’Ain fut très intéressante ainsi que l’exposition temporaire : de nombreux dessins réalisés par 80 soldats relatant l’esprit de propagande de cette drôle de guerre contre l’espionnage. Des slogans accompagnent ces dessins : « Les murs ont des oreilles », « Si tu parles t’es mort », « Taisez-vous ! on vous écoute », etc. Puis, après avoir traversé la campagne que beaucoup ne connaissaient pas, nous voici arrivés à Chaux, petit village fleuri où nous fûmes accueillis par Monsieur et Madame Gonod Viticulteurs, producteurs de Cerdon. Ils avaient préparé un apéritif avec des toasts et du Cerdon doux et demi-sec. Tout fut apprécié et les compagnons sont repartis chargés de bouteilles et de fromage de chèvre vendus par la Maison Gonod!

Vers 13 heures nous partîmes à Saint jean le Vieux au restaurant où nous attendaient notre compagnon Gilbert Duchêne et Josette. Gilbert qui a eu 92 ans le 21 nous a offert l’apéritif et a souhaité longue vie à la Compagnie du Sarto. Un délicieux repas fut partagé dans la bonne Humeur et Guy nous rappela vers 15 heures 15 que nous avions encore une visite à Jujurieux petite ville au passé dynamique et opulent avec ses treize magnifiques châteaux appartenant à de riches Canuts.

Ce fut la visite du Musée de La Soierie aux Ets Bonnet une Usine paternaliste du 19eme siècle qui ferma ses portes en 2001. Reprise par le conseil régional de l’Ain qui l’a transformée en Musée. Cette usine fonctionnait en autarcie : Pensionnat et hôpital. On y comptait deux mille employés dont six cents jeunes filles. Avec le pensionnat, la maison bénéficie ainsi d’une main d’œuvre abondante, considérée comme peu coûteuse et docile. Ces ouvrières internes sont recrutées dès l’âge de 12 ou 13 ans et travaillent à l’ouvraison des soies. Au quotidien, les jeunes filles sont encadrées par des Sœurs de Saint-Joseph de Bourg. Un bâtiment spécifique est édifié pour abriter dortoirs, salles de récréations, réfectoire etc. Les journées sont fatigantes, le quotidien est rythmé par le travail, les exercices religieux et par quelques activités ludiques.

La fabrication commençait par l’élevage des vers à soie. Une chenille gourmande issue d’une variété de papillon qui se nourrit exclusivement des feuilles de mûriers blancs. Il se métamorphose pour s’enrouler dans un cocon et l’aventure de la soie peut commencer avec l’effilage, le rembobinage et le tissage. Etoffes luxueuses, outil de production, objets du quotidien, archives du monde du travail, dévoilent l’histoire singulière de cette usine-pensionnat, les multiples facettes de la vie ouvrière et l’épopée industrielle de cet empire du textile. Cette visite fut très intéressante.

Quelques gouttes de pluie nous ont apporté un peu de fraîcheur car il faisait très chaud. Chacun est reparti, la tête bien pleine et heureux de ces découvertes et surtout d’avoir passé une bonne journée entre amis